Dieterich Buxtehude, le « Maître de Lübeck » est un compositeur et organiste allemand. Né vers 1637 à Lübeck, il passe les trente premières années de sa vie au Danemark où il est probablement formé à la musique par son père, organiste. Sa glorieuse carrière démarre lorsqu’il s’installe en Allemagne, où il occupera trois postes d’organiste : à Helsingborg, à Sainte-Marie d’Elseneur et à Sainte-Marie de Lübeck, où il finit ses jours.
Buxtehude compose aussi bien de la musique sacrée que profane. Il écrit essentiellement des oeuvres vocales, pour orgue, pour clavecin et de la musique de chambre. Apprécié du public, il institue notamment les veillées musicales de l’Avent (musique du soir : Abenmusiken ). A Lübeck, il se lie d’amitié avec le musicien Reinken, fut le professeur de Bruhns, et rencontra Bach. Ce dernier, fervent admirateur de l’organiste, parcourt 400 km à pieds pour assister aux Abenmusiken en l’honneur de l’avènement de Joseph Ier en 1705. Cette admiration pour Buxtehude influence l’œuvre de Bach, principalement dans sa dimension sacrée.
Il fut en son temps le compositeur le plus célébré en Allemagne et un musicien au rayonnement européen. Oublié un temps, il est redécouvert au XIXe siècle par Philipp Spitta, qui partage sa découverte musicale avec Brahms et décident de publier les partitions retrouvées.
Buxtehude en 5 dates :
1657-1658 : organiste à Helsingor
1660 : organiste à Sainte-Marie d’Elseneur
1668 : prend ses fonctions d’organiste à Lübeck et d’administrateur de l’Eglise Sainte-Marie. Il succède à Franz Turner, dont il épouse la fille, selon la tradition.
1703 : Mattheson et Haendel rendent visite à Buxtehude pensant à la succession, mais aucun ne veut épouser la fille de Buxtehude. Ce refus de mariage n’est qu’une légende selon certains biographes, Martheson et Haendel avaient d’autres ambitions
1705 : Bach parcourt 400km à pied en partant d’Arnstadt pour assister aux Abenmusiken des 2 et 3 décembre.